L’histoire des Bénédictines de l’adoration perpétuelle du Très Saint Sacrement qui prend vie à Seregno se déroule, à partir de 1900, avec la particulière contribution du père Célestin Marie Colombo, olivétain, « le Père », comme il est appelé par les moniales.
Le monastère de Seregno d’abord, de Ghiffa ensuite, eurent en lui un authentique guide spirituel, un père qui su comprendre et pénétrer – et en conséquence faire comprendre et faire pénétrer – l’esprit bénédictino-mectildien.
Père Colombo se prodigue avec beaucoup d’énergie en faveur du monastère de Ghiffa, nonobstant son intense activité sur plusieurs fronts :
« C’est bien de souligner que la tache de suivre les Bénédictines de Ghiffa n’était pas l’unique pour Père Célestin. Il devait se partager entre les charges à lui confiées par sa communauté et le monastère, affrontant souvent de notables sacrifices en déplacements ».
Déjà avant le transfert de la communauté il s’était rendu plusieurs fois à Ghiffa pour examiner la situation du lieu et de la maison et dans les premiers temps sa présence fut très assidue pour soutenir les sœurs devant tant de difficultés surtout matérielles […].
Les visites du père Célestin au monastère étaient assidues. Quand les engagements le lui permettaient ou quand la prédication le portait dans des lieux relativement proches, il passait à Ghiffa. Parfois il s’agissait de haltes de quelques heures seulement, mais toujours il se mettait à disposition des religieuses pour les écouter, les conseiller et plus souvent il préférait parler à toute la communauté et surtout aux novices. Ces visites, spécialement dans les premiers temps, quand mère Catherine était à Seregno où résidait encore un petit groupe de sœurs, devaient constituer pour lui, toujours plutôt fragile de santé, un vrai surcroît de travail. De tempérament mystique, porté à placer immédiatement les évènements sur un plan spirituel, avec une vision claire du sacrifice et de la souffrance implicite dans la vie religieuse vécue en plénitude, il n’était pas un homme renfermé en lui-même et n’avait pas un caractère mélancolique. Il savait bien doser pour lui et pour les autres les moments de détente, de travail et de prière ».[1] .
Une profonde amitié spirituelle se développe entre le Père Célestin et la Vénérable mère Catherine Lavizzari, comme le montre le fréquent échange de lettres, dans lesquelles on passe des problèmes les plus concrets de la conduite du monastère et du quotidien à une communication de haut niveau spirituel, à un fructueux et fraternel échange sur la direction des âmes et sur les fondements de la vie monastique.
Dans la fiche biographique qui suit ont été reportées, en italique, quelques dates significatives qui touchent l’histoire de notre Communauté.
1874 |
28 février |
Philippe naît à Milan d’une famille aisée. Dès son enfance il ressent l’appel à se consacrer au Seigneur. Il tente d’entrer d’abord au Séminaire, puis chez les dominicains, mais en sort à cause de sa santé fragile. |
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1895 |
13 novembre |
Commence le noviciat chez les Olivétains de Seregno. |
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1896 |
24 août |
Célèbre sa première Messe. |
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1897 |
septembre |
Fait profession simple. |
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1899 |
décembre |
Premier contact avec les Bénédictines de l’adoration perpétuelle de Seregno, où il est invité par la Prieure, mère Catherine Lavizzari, à prêcher la retraite de fin d’année à la Communauté monastique. |
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1902 |
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Fait profession solennelle. Exerce une activité d’enseignement et se dédie à la prédication. |
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21 juin |
Est nommé confesseur extraordinaire des Bénédictines de Seregno. |
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1906 |
24 octobre |
Commence la période difficile de l’exode de la communauté des Bénédictines de Seregno à Ghiffa, au bord du Lac Majeur. Père Célestin suit de manière paternelle ce chapitre douloureux de l’histoire des Bénédictines de Seregno. |
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1907 |
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Laisse le monastère de Seregno parce que nommé supérieur et curé de l’abbaye de Sainte Marie in Campis à Foligno. |
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1910 |
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Est nommé recteur du Séminaire de Nursie et vicaire général du diocèse. Le Saint Siège lui confie la charge de Visiteur apostolique de quelques Instituts religieux féminins. |
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1914 |
14 février |
Est nommé supérieur du Sanctuaire de Notre Dame de Pilastrello à Lendinara (RO). avec son zèle et son activité infatigable il en fait le centre d’une intense activité de catéchèse, de prière, de vie liturgique et le but de nombreux pèlerinages. |
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1918 |
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Est frappé d’une grave maladie – causée peut-être en partie par une intense souffrance morale due à des incompréhensions et à de graves calomnies – et contraint à une longue période d’absence de Lendinara. |
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1920 |
15 décembre |
Avec Motu proprio, Benoît XV élève le Sanctuaire de Notre Dame de Pilastrello au rand d’abbaye et nomme le père Célestin M. Colombo premier abbé de Lendinara. Père Colombo se fait le promoteur d’une œuvre considérable de restauration du Sanctuaire. |
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21 décembre |
Bénédiction abbatiale. |
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1928 |
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Est élu premier visiteur de la Congrégation olivétaine. Commence une autre longue période de souffrances morales, épreuves, contradictions. |
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1931-32 |
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Invité par la Congrégation des Religieux à se défendre des accusations et des insinuations faites contre sa personne, Père Colombo se confie en un avocat consistorial, le comte Vincenzo Sacconi. Il en sortira un gros volume « Mémoire de défense de l’abbé Célestin M. Colombo » dans lequel, à travers une méticuleuse récolte de documentation, les accusations seront entièrement réfutées. |
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1935 |
6 septembre |
Est frappé de broncho-pulmonite. |
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24 septembre |
Meurt à Lendinara. Il a 61 ans. |
[1] Francesca Consolini, Padre Celestino Maria Colombo e le Benedettine dell’adorazione perpetua del SS. Sacramento in Italia, in “Deus absconditus” (1995), n. 3, pp. XIII.XIV.
1896 |
24 agosto |
Celebra la prima Messa. |
1897 |
settembre |
Emette la professione semplice |
1899 |
dicembre |
Primo contatto con le Benedettine dell’adorazione perpetua di Seregno, dove viene invitato dalla Priora, madre M. Caterina Lavizzari, a predicare il ritiro di fine anno alla comunità monastica. |
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