La vie
Pour reconstruire la vie du Père du monachisme en Occident nous devons puiser à l’unique source biographique dont nous disposons, le second livre des Dialogues de saint Grégoire le Grand, écrit en 582, une cinquantaine d’années après la mort de saint Benoît. Sa naissance est placée aux alentours de 480 à Nursie. De famille aisée, Benoît est envoyé à Rome pour compléter ses études, mais laisse très vite la capitale, dégoûté – selon Grégoire – par la vie dissolue où vivent ceux de son âge. Il se rend d’abord au village de Enfide, où il partage la vie d’une communauté de moines, puis se retire dans la solitude à Subiaco, où il vit pendant trois ans en complète solitude dans une grotte – le Sacro Speco – sur laquelle a surgit le monastère du même nom.
Cette longue période de lutte et d’épreuve est déterminante pour la maturation humaine et spirituelle de Benoît. Il en sort renouvelé et prêt à transmettre à d’autres, à travers une féconde paternité, son expérience de Dieu. Il fonde ses premiers monastères dans les environs de Subiaco et en 529 se stabilise au Mont Cassin.
Ce transfert de la vie cachée de Subiaco à la « visibilité » du Mont Cassin marque une étape d’ultérieure maturation et revêt, selon saint Grégoire le Grand, un caractère symbolique. La vie monastique, qui est une vie en marge, cachée, a une finalité publique qui est celle de rendre visible la force transformante de la foi chrétienne.
Le 21 mars 547, Benoît conclue son pèlerinage terrestre en laissant une Règle et une famille monastique, celle bénédictine, qui n’a pas perdu en vitalité et s’est diffusée sur les cinq continents.
La Règle
Divisée en 73 chapitres, la Règle de saint Benoît est un texte qui, après 1500 ans n’a rien perdu de son actualité.
Les études critiques ont mis en relief les sources où le saint a puisé pour sa rédaction (avant tout la Règle du Maître) mais aussi les parties originales, fruit de sa sagesse et de son expérience.
Définie par son auteur une Règle « petite, pour les débutants » c’est un code monastique de grand équilibre et d’extraordinaire modernité, et aussi un texte qui peut inspirer – et de fait inspire – le chemin de tout chrétien qui veut vraiment suivre le Seigneur Jésus, « en ne préférant rien à son amour », en discernant continuellement dans son existence l’essentiel de l’accessoire.
La proclamation de saint Benoît comme Patron de l’Europe par le Pape Paul VI, le 24 octobre 1964, est la reconnaissance officielle du poids spirituel, social, politique et culturel que le saint de Nursie et ses disciples ont eu pour la construction du continent européen.
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